Les douars de l’Atlas sont isolés du reste du pays et souffrent d’un vrai problème d’accès à l’eau potable. La construction d’un puit peut ainsi leur être d’une grande utilité. L’association «Orphelins du Monde», basée à Bruxelles en Belgique, a lancé l’opération «Eau, Source de Vie», dans le but de venir en aide au Douar Al Alma, situé dans la province de Chichaoua, à 130 km de Marrakech. Le président de l’Association «Orphelins du Monde», Ismaël Almoravid, explique que ce puit permettra un accès à l’eau potable à environ 500 habitants.
La Nouvelle Tribune : Parlez-nous de votre association.
Ismaël Almoravid : Notre association existe depuis 6 ans. Nous réalisons des actions humanitaires dans tout le Maroc, principalement pour les enfants abandonnés, les mères célibataires ainsi que les enfants malades. Nous nous sommes déjà rendus à Tanger, Salé, Agadir, Marrakech, Imentanoute, Guersif, Oujda, Al Houssaima, etc. Nous faisons chaque année, en septembre, des campagnes contre le décrochage scolaire en fournissant une centaine de cartables. Nous sommes souvent orientés par les associations locales marocaines. Nous recevons une liste avec les fournitures dont un jeune enfant scolarisé a besoin et nous préparons les cartables. La construction de ce puit est une première pour notre association, qui, après s’être réunie à Bruxelles, a décidé de se lancer dans l’aventure. Une aventure qui s’est très bien passée et que nous allons réitérer prochainement dans un autre Douar ou une autre région. On vient de nous demander de construire un puit à Ouarzazate. C’est une démarche que nous sommes en train d’étudier.
Pourquoi avoir choisi Douar Al Alma en particulier pour ce projet de puit?
En décembre 2016, j’étais venu ici pour une distribution de cartables. Je collabore avec des associations à Casablanca, notamment avec «Solidarité féminine» de Aicha Ech-Chenna et également avec l’association «Insaf». Cette dernière, qui organise chaque année des actions dans la province de Chichaoua, m’a parlé de cette région. L’année dernière, nous sommes donc venus distribuer des cartables, et c’est là qu’une association locale m’a expliqué que le manque d’eau était vraiment «La» problématique essentiellle pour le Douar. En effet, la situation géographique du Douar, reculé dans les montagnes de l’Atlas, fait que les habitants manquent d’eau potable. C’est comme ça que l’idée est venue. Nous avons travaillé avec l’association locale Irouhalane, qui nous a aidés dans les démarches et les autorisations. Pour la réalisation de ce puit, il a fallu forer à une profondeur de 100 m pour atteindre la nappe phréatique. Le puit ainsi creusé permettra à environ 500 habitants du douar d’accéder à l’eau potable.
Les habitants étaient très enthousiastes et nous ont beaucoup remercié.
Propos recueillis par Asmaa Loudni