Face aux défis économiques et sociaux du Maroc, conséquences notamment de la transition démographique, l’innovation et l’entreprenariat constituent, de l’avis de tous les experts, des leviers de développement économique efficaces. La compétitivité, la croissance et les emplois de demain passent en effet par l’innovation et l’entreprenariat.
Pour accompagner cette dynamique, l’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC) a créé le 24 novembre 2016 une Commission dédiée à l’Amorçage composée de sociétés de gestion membres de l’AMIC gérant des fonds d’amorçage et de capital risque mais également des fonds de développement. La présence de ces derniers au sein de cette commission leur permettra d’apprécier le potentiel de croissance des start-ups et de considérer l’opportunité d’y investir lorsque celles-ci arriveront à maturité et envisageront de nouvelles levées de fonds.
La Commission se réserve également la possibilité, selon les thématiques traitées, de s’ouvrir aux acteurs de l’écosystème de l’amorçage non membres de l’AMIC. L’AMIC saisit d’ailleurs l’occasion pour souligner la participation active et enrichissante ainsi que le travail exceptionnel, mené dans notre pays, pour favoriser l’entreprenariat et l’innovation par la CGEM, l’OCP et la CCG qui gère le fonds de fonds Innov Invest ainsi que par l’ensemble des incubateurs, accélérateurs et associations de mentorat et d’accompagnement de start-ups malheureusement -ou plutôt heureusement- trop nombreuses à citer.
L’AMIC souhaite effectivement travailler de façon collégiale et en bonne intelligence avec toutes les bonnes volontés qui ont pour objectif d’accompagner l’émergence d’un cadre optimal pour l’amorçage au Maroc. Aussi, convient-il de souligner qu’en matière de capital investissement, l’AMIC est le représentant unique et légal (loi 41-05 sur les OPCC) des investisseurs en capital au Maroc. De ce fait, l’AMIC est un acteur incontournable en matière de communication institutionnelle de place, de réglementation et de relations avec les pouvoirs publics et autres associations professionnelles.
La Commission a élaboré un plan d’action dont les opérations phares pour les 12 mois à venir sont :
1. L’organisation d’événements d’information et d’échange sur l’amorçage au Maroc dans les grandes universités, les établissements d’enseignement professionnel, les incubateurs et autres cluster afin de sensibiliser la population susceptible de lancer des start-ups innovantes à fort potentiel de croissance. Des actions dans ce sens ont été déjà été menées par des membres de la Commission à l’Université de Cadi Ayad de Marrakech, à l’IIHEM (en partenariat avec la Fondation FORD), l’ISCAE et l’ESITH.
2. Le lancement d’une étude pour segmenter les investisseurs potentiels en terme de besoins et d’attentes (rendement /risque, objectifs de croissance, d’emplois, de sécurité….) et définir l’offre du Maroc pour orienter les investissements privés vers les fonds d’amorçage nationaux : incitations économiques, fiscales et juridiques, mise en place d’un marché alternatif et autres sur la base des meilleurs pratiques observées à l’international notamment. Les termes de référence de cette étude ont été communiqués au cabinet expert qui en aura la charge.
3. L’organisation de réunions avec les pouvoirs publics concernés pour partager les résultats de l’étude et pour militer en faveur de la mise en place rapide d’un cadre incitatif.
4. Le développement d’actions communes avec la CGEM pour mobiliser des coach/mentors au profit des cibles faisant partie du portefeuille amorçage des membres.
5. La conclusion de partenariats avec d’autres acteurs de l’écosystème autour d’une action commune pour plus d’efficience et pour renforcer la place et l’offre Maroc pour l’amorçage.
6. La conclusion de partenariats avec des associations internationales de capital risque : harmonisation des méthodes de valorisation annuelle, montages financiers et juridiques utilisés, accompagnement des entrepreneurs, gestion de la relation avec les actionnaires et bailleurs et fonds et autres.
L’objectif est d’accompagner le développement de l’activité capital amorçage pour d’une part ; atteindre, à l’horizon 2020, 1 milliard MAD de ressources financières dédiées à l’amorçage et d’autre part, favoriser le développement de l’écosystème en amont pour améliorer le deal flow en nombre et en qualité.
La Commission tiendra informée l’opinion publique de l’avancement de son plan d’action.
LNT avec AFP