Quand certaines personnes violent la loi et ses dispositions loin des revendications sociales de la population locale de la province d’Al Hoceima, l’Etat n’a d’autre choix que de faire respecter la loi, a indiqué, mardi, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Répondant à des questions orales à la Chambre des représentants sur les événements survenus récemment dans la province d’Al Hoceima et sur le projet de développement dans la région, M. Laftit a indiqué que les autorités publiques ont garanti aux manifestants le droit à la liberté d’expression et de manifestation pendant 7 mois, précisant qu’aucune personne parmi ces manifestants n’a été arrêtée jusqu’à l’atteinte à la liberté de culte dans une mosquée à la ville d’Al Hoceïma, soulignant la détermination de l’Etat à veiller à la préservation de la paix et de la sécurité individuelle et collective des personnes et de leurs biens et à la mise à leur disposition de toutes les conditions nécessaires pour pratiquer tous leurs droits, y compris celui à une vie paisible et stable.
M. Laftit a, dans ce sens, fait savoir que les personnes poursuivies bénéficient de toutes les garanties conférées par la loi, notant que l’ensemble des institutions de l’Etat ont fait preuve d’un comportement exemplaire quant à l’application de la loi et au respect des droits, notamment celui de la presse dans la couverture des événements.
Il a également salué le comportement exemplaire des forces de l’ordre, malgré le recours à la violence, à maintes reprises, par certains éléments irresponsables au sein de mouvements de protestation, notant que depuis le 28 octobre 2016, quelque 843 formes de protestation ont été organisées en toute liberté, par contre, durant la même période, 205 éléments des forces de l’ordre ont été agressés à des degrés divers, 42 véhicules de police ont subi des dégâts matériels et un bâtiment réservé pour le logement des éléments de police a été totalement incendié à Imzouren.
L’Etat veillera à faire respecter la loi, à continuer à assumer ses responsabilités et à honorer ses engagements liés au développement envers la population locale de la province d’Al Hoceïma, ainsi que dans les différentes régions du Maroc, a fait savoir M. Laftit, soulignant que les comportements irresponsables de quelques individus ne vont aucunement entraver la dynamique de développement.
Par ailleurs, il a mis en relief les efforts consentis dans ce cadre et qui requièrent l’implication des citoyens et citoyennes et l’ensemble des acteurs nationaux et locaux, dont les partis politiques, les élus, les instances syndicales, les associations de la société civile et les médias crédibles.
L’Etat considère la réalisation du développement comme priorité stratégique et non pas une réaction conjoncturelle dans des cas particuliers, illustrant ainsi sa conception du processus de développement que vit le Royaume, à la faveur de la vision sage et clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, outre la mobilisation de tous les gouvernements successifs pour la mise en œuvre de cette vision, a relevé le ministre.
Le Royaume du Maroc demeurera comme toujours fort par ses institutions, son processus démocratique et de développement qui se renforce davantage, fort par ses citoyens qui ne cessent d’exprimer leur estime à l’égard de leur pays, à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc, et fort par la cohésion et la diversité des composantes de son identité nationale, a conclu M. Laftit.
Aucun abus sécuritaire n’a été enregistré tout au long des manifestations dans la province d’Al Hoceima
Par ailleurs, aucun abus sécuritaire n’a été enregistré tout au long des manifestations dans la province d’Al Hoceima, qui durent depuis sept mois, a affirmé le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. M. Laftit a souligné que rien « ne prouve que les forces publiques ont eu recours, ne serait-ce qu’une seule fois durant leurs interventions, à une méthode répressive, et ce malgré les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles elles exercent, sous la pression et les jets de pierres ».
Toutes les formes de protestations ont été menées dans cette province pendant sept mois et « il n’y a eu aucune intervention sécuritaire, mais au contraire toutes les voix ont été écoutées et des visites de terrain ont eu lieu en vue d’ouvrir le dialogue sur les revendications des manifestants », a insisté le ministre.
Il a aussi indiqué que les projets de développement en cours de réalisation répondent directement à 90% de ces revendications.
Tout en reconnaissant un retard dans la mise en œuvre des projets programmés dans la province, M. Laftit a relevé que le travail est mené nuit et jour pour rattraper ce retard, réitérant son engagement à parachever le programme « Al Hoceima: Manarat Al Moutawassit » (La ville phare de la Méditerranée) vers la fin de 2017.
Aucune approche sécuritaire n’est mise en œuvre dans le traitement des évènements d’Al Hoceima, mais plutôt une approche participative visant à assurer un avenir meilleur pour les habitants de la province, a-t-il ajouté, notant que dans le cas où une intervention des forces publiques en dehors du cadre de la loi est enregistrée, une enquête pourra être ouverte à cet effet.
L’objectif aujourd’hui est de trouver des solutions efficaces aux problématiques posées, de manière à aller de l’avant dans le processus de développement dans lequel s’est engagé le Maroc, a poursuivi le ministre.
LNT avec Map