Les participants à la première Conférence nationale Post COP22, organisée, vendredi à Rabat, sous le thème « Action Climat Maroc post CO22 », ont souligné la nécessité de préserver la dynamique positive résultant de l’accord de Paris et de la conférence de Marrakech.
Les recommandations présentées par la Secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, à la clôture de la conférence, insistent sur la nécessité de mobiliser l’ensemble des forces vives et de renforcer les partenariats avec les bailleurs de fonds et la coopération sud-sud, selon une approche solidaire.
Les participants soulignent le rôle du Maroc en tant que trait d’union entre les bailleurs de fonds et les pays africains, en vue de mettre en oeuvre leurs engagements dans l’accord de Paris, appelant les bailleurs de fonds à accompagner et fournir les moyens de soutien et les mécanismes permettant de mettre en oeuvre les politiques nationales d’adaptation et d’atténuation.
Les participants ont également affirmé l’engagement du gouvernement marocain à adopter prochainement la Stratégie nationale pour le développement durable, dans le cadre de la convergence et l’intégration de la dimension écologique dans les politiques sectorielles, et à réaffirmer la détermination à mettre en oeuvre les engagements du Maroc, à travers le partenariat et la mise en oeuvre de projets et programmes réalistes, en partenariat avec l’ensemble des acteurs, y compris le secteur public et privé.
Elles ont aussi mis en exergue le rôle pionnier du Maroc à l’échelle régionale, à travers le lancement de plusieurs initiatives importantes, notamment au niveau des pays africains, appelant à accorder à l’adaptation une place importante dans le cadre des négociations en cours, la mise en place d’une nouvelle approche pour l’intégration des changements climatiques dans les budgets des Etats et l’intégration du secteur privé en tant que partenaire dans les négociations.
Elles ont également appelé à sensibiliser le secteur privé à l’importance des initiatives de lutte contre les effets des changements climatiques au niveau des entreprises marocaines, soulignant la nécessité de tirer profit des opportunités disponibles pour le financement de ses projets et la valorisation de l’initiative lancée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dans le but d’accompagner les entreprises marocaines et relever leurs capacités en matière de lutte contre les changements climatiques.
Les participants ont relevé, par ailleurs, que les plus importants paris du Maroc pour la mise en oeuvre de ses Contributions déterminées au niveau national (NDCs), consiste en leur traduction en des projets d’investissement, la mise en place d’un cadre de transparence, le renforcement des capacités, l’accès à l’expertise et l’innovation, ainsi que la mobilisation des ressources financières nécessaires.
Les recommandations ont porté sur l’importance de la coordination entre les institutions des Nations unies pour plus d’efficacité dans les programmes et les initiatives relatifs aux changements climatiques et de développement durable.
Cette rencontre a été également l’occasion de mettre en relief les aspirations des pays africains dans le cadre des négociations en cours, consistant en le renforcement des capacités pour l’intégration des changements climatiques dans les politiques publiques, l’élaboration de programmes et projets effectifs et la mobilisation des ressources financières.
Il a été aussi souligné la nécessité d’approuver la révision des engagements des pays avancés dans le cadre du protocole de Kyoto dans sa 2ème étape 2012-2020, la mise en oeuvre de l’accord de Paris de manière équitable et la promotion de la création de coalitions objectives, en vue de faciliter l’accès aux financements et renforcer les capacités, tout en mettant en avant le rôle du partenariat de Marrakech comme cadre institutionnel vital.
Organisée à l’initiative du Secrétariat d’Etat chargé du développement durable, cette Conférence a connu la participation d’environ 450 personnes représentant les administrations et établissements publics, le secteur privé, les élus, le institutions de recherche et les acteurs de la société civile, ainsi que des représentants de pays africains et d’organisations internationales et bailleurs de fonds.
LNT avec MAP