Le Pentagone à Washington, le 25 août 2013 © AFP/Archives SAUL LOEB
Au moins 105 civils ont été tués en mars lors d’un bombardement américain à Mossoul, deuxième ville d’Irak et dernier grand fief du groupe Etat islamique dans le pays, a reconnu jeudi le Pentagone.
Le rapport d’enquête de l’armée américaine sur ce bombardement survenu le 17 mars a toutefois rejeté en grande partie la faute sur les jihadistes de l’EI, qui, explique-t-elle, avaient placé une grande quantité d’explosifs dans un bâtiment visé par la frappe aérienne. Au total, 101 civils se trouvaient dans l’immeuble en question et quatre à proximité.
Il s’agit de l’un des plus lourds bilans pour des victimes civiles depuis le début de la campagne militaire antjihadiste de la coalition menée par les Etats-Unis.
Ni la coalition, ni les forces irakiennes n’étaient au courant que des civils ou des explosifs se trouvaient dans le bâtiment ciblé, a conclu le rapport rendu public jeudi.
La frappe a été déclenchée à la demande des autorités irakiennes, lorsque deux snipers de l’EI ont ouvert le feu sur les forces de sécurité.
« L’explosion secondaire a déclenché une faille rapide de la structure (du bâtiment) ce qui a tué les deux snipers de l’EI, 101 civils abrités aux étages inférieurs de l’immeuble et quatre civils dans une structure avoisinante à l’ouest », a expliqué le général Matt Isler, qui a supervisé l’enquête.
Trente-six civils supplémentaires qui étaient « connectés à la structures sont toujours portés disparus », a-t-il précisé.
« Des analystes postérieures à l’explosion ont permis de détecter des résidus que l’on retrouve habituellement dans les explosifs utilisés par l’EI », a ajouté jeudi le commandement des forces américaines au Moyen-Orient.
LNT avec Afp