A en croire le Chef de l’Exécutif, Saâd Eddine El Othmani, le Gouvernement envisage d’institutionnaliser la Commission Nationale Anti-Corruption (CNAC) en tant que mécanisme de gouvernance visant à renforcer la transparence et la lutte contre la corruption. Et d’ajouter que la CNCA, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, sera chargée du suivi et de l’exécution des différentes orientations stratégiques, des mesures, des projets et des procédures susceptibles de renforcer la transparence, de lutter contre la corruption et de véhiculer les valeurs de moralisation et de transparence.
La Commission nationale aura également pour mission d’accompagner les différents secteurs concernés par la politique générale relative à la lutte contre la corruption, a-t-il expliqué, précisant qu’il sera procédé prochainement à l’adoption du projet de décret portant création de cette commission et des organes annexes.
Selon El Othmani, la mise en place de ce cadre institutionnel, qui regroupe, sous la présidence du Chef du Gouvernement, les différentes autorités gouvernementales, les institutions et les instances concernées par la lutte contre la corruption, ainsi que les représentants de la société civile et du secteur privé, permettra outre le suivi des programmes, des procédures et des mesures visant la lutte contre la corruption, d’assurer la continuité en matière d’exécution de ces projets et d’en évaluer les niveaux de réalisation.
Il a ajouté que la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, adoptée par le Gouvernement en décembre 2015, vise à restreindre la corruption, de manière concrète, à l’horizon 2025, à renforcer la confiance des citoyens à l’égard des institutions, ainsi que celle de la communauté internationale pour améliorer la place du Royaume dans les classements internationaux en la matière.
Cette stratégie nationale s’articule sur des axes relatifs à la gouvernance, la prévention, la répression, la communication, la sensibilisation, l’éducation et à la formation. Les différentes mesures prévues par cette stratégie sont structurées dans 230 projets représentés dans 10 programmes principaux sur une durée de 10 ans.
Il a également fait état de l’interaction avec les instances de contrôle et de gouvernance, rappelant qu’en 2016, quelque 2992 poursuites relatives aux crimes de corruption ont été enregistrées, tandis que 57 affaires ont été soumises par la Cour des Comptes au ministère de la Justice qui sont actuellement traitées devant les tribunaux.
LNT