Le président russe Vladimir Poutine lors d'une cérémonie avec des athlètes russes paralympiques, de retour des JO de Londres, le 11 septembre 2012 © RIA-NOVOSTI/AFP/Archives MIKHAIL KLIMENTYEV
La Russie pourrait rester suspendue pour les Jeux paralympiques d’hiver de Pyeongchang en 2018 si les conditions fixées par le Comité international paralympique (IPC) ne sont pas remplies en septembre, a annoncé l’IPC lundi à Londres.
« Avec encore 291 jours avant Pyeongchang-2018, il n’y a aucun moment à perdre. La taskforce de l’IPC doit faire son rapport (…) en septembre et si les conditions ne sont pas complètement remplies, ce sera très dur de lever la suspension (du Comité paralympique russe) dans les temps pour participer au Jeux paralympiques d’hiver », a expliqué le président de l’IPC Philip Craven.
Si le dirigeant a salué les « progrès » du Comité paralympique russe en matière de lutte contre le dopage, il a réclamé des changements drastiques pour autoriser une participation de la Russie aux Championnats du monde d’athlétisme handisport à Londres en juillet.
« Clairement, avec ce calendrier, à moins d’un changement spectaculaire dans les prochaines semaines, le Comité paralympique russe ne pourra pas engager ses athlètes aux Championnats du monde d’athlétisme handisport 2017 », a déclaré Philip Craven.
« En ce moment, il y a des bonnes propositions sur le papier, mais nous devons voir ces plans se réaliser et avoir des résultats concrets », a estimé le Britannique.
L’IPC avait suspendu le Comité paralympique russe en août 2016 en raison d’un vaste scandale de dopage, un mois avant les Jeux paralympique de Rio. En excluant l’ensemble des sportifs paralympiques russes, l’IPC s’était montré plus strict que le CIO, qui avait laissé les fédérations internationales juger au cas par cas de la présence des sportifs russes aux JO de Rio, tout en gardant un droit de regard final sur leur décision.
Le secrétaire général du Comité paralympique russe Mikhail Terentiev a estimé de son côté que la situation pourrait évoluer si Philip Craven quitte son poste après les élections au sein de l’IPC en septembre.
« Malheureusement, nous n’avons pas été entendus par la taskforce de l’IPC, (…) Craven a bloqué la situation. Quelque chose de positif (pour la Russie) ne pourra avoir lieu qu’après l’élection d’un nouveau (président) à la tête de l’IPC », a réagi le dirigeant russe auprès de l’agence R-Sport.
LNT avec AFP