R&D AU CŒUR DU DÉBAT
La Chambre de Commerce Britannique au Maroc, a organisé, mardi 16 mai, une conférence sous le thème : « Le Maroc Hub de L’innovation et la R&D : Quelles perspectives et facteurs clés de succès ? ».
Cette rencontre, qui a connu la participation du Dr Moncef Slaoui, Président de GlaxoSmithKline (GSK) Vaccins Monde, Membre de son Bureau Exécutif, et également Président de Galvani Bioelectronics ainsi que du Dr Omar Bouazza, Directeur du Médicament et de la Pharmacie au Ministère de la Santé, et du Professeur Hicham Ballaoui, Chargé de mission auprès du Chef du Gouvernement et Conseiller auprès du Secrétaire d’Etat, Chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, avait pour but d’établir un état des lieux de l’innovation et de la R&D dans le secteur pharmaceutique au Maroc et de situer la place qu’occupe ce volet dans la politique gouvernementale.
Dans ce sens, Omar Bouazza, a déclaré que le secteur de la santé, ces dernières années, a pu réaliser des progrès indéniables et un saut qualitatif dans toutes les composantes de son système national. «Plus de 60% de la population bénéficient actuellement de la couverture médicale, au moment où les prix de près de 1500 médicaments ont été revus à la baisse, avec un encouragement de la fabrication locale de certain médicaments, notamment des médicaments onéreux et antirétroviraux et anti hépatite C et certains anticancéreux. Et ce grâce à une politique pharmaceutique ambitieuse», a-t-il affirmé.
Le département de la santé, de par ses départements, joue un rôle primordial au sein du tissu scientifique et médico-pharmaceutique national, tout en nouant d’étroites relations avec plusieurs institutions internationales en matière de R&D. «Le Maroc dispose de plusieurs facultés de médecines publics et privés qui grâce à leurs relations avec les centres hospitaliers, le réseau des laboratoires d’épidémiologie de santé public, etc., effectue régulièrement des travaux de recherche dictés en majorité par le contexte sanitaire national et par les besoins du système de santé», a souligné M. Bouazza, tout en précisant que l’Etat appuie les projets stratégiques de fabrication locales de médicaments innovants et la promotion du Maroc en tant que plateforme de sous-traitance d’essais cliniques par les laboratoires internationaux.
Pour sa part, M. Slaoui a choisi de partager avec les présents des exemples concrets de laboratoires se trouvant dans des pays «qu’on ne pourrait pas soupçonner» et qui ont participé à des recherches et développement d’un nouveau vaccin ou d’une nouvelle approche thérapeutique réellement transformatrice, là où de grands laboratoires ont échoué.
«Si de tels laboratoires ont participé à ces innovations, c’est parce qu’ils s’y sont pris différemment», explique M. Slaoui.
Ce débat intervient une année après la signature du contrat programme spécifique à l’industrie pharmaceutique entre le secteur et l’Etat et qui a pour objectif de positionner le Maroc comme hub régional. Pour réussir cette vision, les conférenciers se sont mis d’accord sur la nécessité de déployer un effort important en termes d’investissements, matériels et immatériels, notamment à travers la création d’un véritable écosystème global propice à l’émergence d’activités de R&D.
AL