Manifestation à Athènes contre de nouvelles mesures de rigueur réclamées par les créanciers du pays, le 16 mai 2017 en Grèce © AFP LOUISA GOULIAMAKI
Une grève générale de 24 heures a commencé mercredi en Grèce, contre de nouvelles mesures de rigueur réclamées par les créanciers du pays, qui sont débattues au Parlement.
La grève, à l’appel des syndicats du public et du privé, touche surtout les transports: les liaisons maritimes vers les îles sont perturbées depuis mardi, les marins observant une grève de 48 heures. Les moyens de transport en commun à Athènes, métro, bus, tramway, sont également perturbés pendant toute la journée de mercredi.
De nombreux vols, surtout intérieurs, ont été annulés tandis que les vols internationaux ont dû reprogrammer leurs horaires en raison d’un arrêt de travail des aiguilleurs du ciel.
Les écoles sont fermées et les hôpitaux fonctionnent avec un personnel d’astreinte.
Des rassemblements ont commencé dans le centre d’Athènes en fin de matinée à l’appel des syndicats du privé GSEE et du public Adedy.
« Nous souhaitons envoyer un message au gouvernement, à l’Union européenne (UE) et au Fonds international européen (FMI), nous n’allons pas les laisser tailler en pièces nos vies », a lancé aux médias Alekos Perrakis, un membre du syndicat proche des communistes, Pame.
La mobilisation vise à protester contre un énième train de mesures de rigueur, imposé par le FMI et l’UE, une condition pour débloquer le versement d’une nouvelle tranche de prêts internationaux dont le pays a besoin pour payer des échéances en juillet.
Le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras a été contraint de légiférer sur ces nouvelles mesures, dictées par le FMI et l’UE, qui s’élèvent à 4,9 milliards d’euros, et qui doivent être appliquées entre 2019 et 2021, soit après la fin du programme actuel, dans le cadre du budget de moyen terme débattu au Parlement depuis lundi.
Ces mesures, comme celles imposées depuis le début de la crise de la dette en 2010, comprennent de nouvelles coupes dans les retraites et de nouvelles hausses des impôts.
Le gouvernement espère que ce nouveau train de mesures, qui doit être adopté par le Parlement d’ici vendredi, permettra aussi d’ouvrir la discussion sur l’allègement de la dette abyssale grecque, à 179% du PIB, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro le 22 mai.
Prôné par le FMI, ce sujet continue d’être délicat pour la zone euro, certains pays, surtout l’Allemagne, n’y étant pas favorables pour l’instant.
LNT avec Afp