M. Aziz Akhannouch aux Assises de l'Agriculture. Crédits : Ahmed Boussarhane/LNT
Très attendu en cette matinée du 23 avril à Meknès, le ministre de l’Agriculture Aziz Akhennouch a annoncé à l’occasion de la 10ème édition des Assises de l’Agriculture, que la production des céréales va atteindre un total de 98,2 millions de quintaux au titre de la campagne agricole 2017-2018.
Ainsi, au titre de cette campagne, la production prévisionnelle des trois céréales principales est estimée de 3% supérieure à celle de la campagne précédente.
Par espèce, la production prévisionnelle des trois céréales principales est répartie comme suit : 48,1 millions Qx de blé tendre, 22.8 millions QX de blé dur et 27.3 millions d’orge.
Cette production a été réalisée sur une superficie emblavée en céréales principales de 4.5 Millions d’hectares, contre 5.4 millions d’hectares en 2016-17, soit 16% de moins. Cette performance a pu être réalisée grâce à un rendement moyen record de 21,8 Qx/Ha, en augmentation de 23% par rapport à la campagne précédente.
Globalement, ce résultat est qualifié par beaucoup de très correcte compte tenu des aléas pluviométriques caractérisées cette année par le retard et l’arrêt des pluies d’automne.
En effet, il est à rappeler que la campagne 2017-2018 a été caractérisée par une répartition temporelle des précipitations peu probante dans la majorité des régions céréalières. Cette campagne a été également marquée par un quasi-arrêt des pluies à fin janvier avec de faibles précipitations en février et une hausse des températures. Un début d’année tellement pauvre en pluviométrie que l’hypothèse d’une année de sècheresse avait gagné les esprits et sapé le moral des agriculteurs.
Ainsi, selon les dernières données, le cumul pluviométrique moyen national a atteint au 16 avril 2018, 367,7 mm, soit une hausse de 16% par rapport à la normale (316,7 mm). Au démarrage de la période des semis, il affichait un déficit de 61 %. La réserve des barrages à usage agricole s’est également nettement améliorée par rapport au démarrage de la campagne, se situant à 8,88 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 67% contre 54% à la même période de la campagne précédente.
C’est dire que les toutes dernières pluies de la période mars-avril ont été salvatrices. A vrai dire, elles ont permis de sauver de justesse la campagne céréalière 2017-2018 et par conséquent, éviter le pire : la sécheresse !
Hassan Zaatit