Entretien avec le Pr. Mohamed Knidri, Président Académique de l’Université Privée de Marrakech
La Nouvelle Tribune :
Que signifie pour vous la reconnaissance de l’UPM par l’État et quels en sont les bénéfices concrets pour vos étudiants ?
Pr. Mohamed Knidri :
La reconnaissance obtenue par l’Université Privée de Marrakech est le fruit d’un travail commencé il y a 30 ans, au moment de l’ouverture de notre toute première école d’enseignement supérieur. Depuis 1987 nous avons, sur ces bases, construit un projet d’université marocaine et africaine qui a pour objectif de former les ressources humaines du 21ème siècle. Former aux métiers qui sont apparus grâce notamment au développement des nouvelles technologies, à la mondialisation des échanges, aux avancées de notre pays et de notre continent.
Une étude du World Economic Forum menée en 2016 montre que 5 millions d’emplois seront perdus d’ici 2020. Ces emplois seront remplacés par l’intelligence artificielle, les nanotechnologies, la robotique notamment. Notre travail a toujours été d’anticiper ces changements et former aux métiers de l’avenir.
La reconnaissance vient concrétiser tous les efforts que nous menons depuis plus de 30 ans dans l’enseignement supérieur et la vision de l’UPM. Programmes, infrastructures, méthodes pédagogiques, moyens dédiés à l’apprentissage théorique, mais également pratique, faculté, recherche.
Cette reconnaissance atteste du sérieux et de la qualité de la formation à l’Université Privée de Marrakech qui répond parfaitement au cahier des charges imposé par le Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Elle est enfin la reconnaissance du travail et de l’engagement des responsables, des équipes académiques et administratives de l’UPM qui œuvrent depuis plusieurs années à la construction des compétences destinées à accompagner le développement du Maroc et du continent africain.
Outre la validation de la qualité des formations, les étudiants de l’UPM retirent un avantage non négligeable de cette reconnaissance. Ils ont en effet, grâce à l’équivalence automatique de leurs diplômes avec les diplômes d’Etat, la possibilité de postuler aux concours de la Fonction publique ou de rejoindre les grandes entreprises étatiques. Ils ont donc des possibilités d’emploi démultipliées.
L’année universitaire 2017-2018 touche pratiquement à sa fin, pouvez-vous en dresser un premier bilan, notamment en termes de fréquentation étudiante et de filières proposées ?
Les effectifs de l’UPM augmentent de manière stable que cela soit en première année ou en admission parallèle. La reconnaissance joue en cela un rôle positif.
Pour ce qui est des filières proposées, comme chaque année, nous en ouvrons de nouvelles au sein des pôles de formations existants.
La rentrée 2018-2019 verra par exemple l’ouverture du programme ingénieur en aéronautique, programme sur lequel nous avons récemment signé un partenariat avec l’Académie Mohammed VI d’Aviation Civile.
L’offre de formations initiale de l’UPM est axée autour de 6 pôles de formation qui sont le tourisme et l’hôtellerie, le management et la gouvernance, l’ingénierie et l’innovation, la santé, le sport, le digital et les multimédias.
Chacun de ces pôles est composé de programmes Licence, Master ou Ingénieur.
La reconnaissance obtenue nous ouvre de nouvelles perspectives de programmes dont nous espérons pouvoir annoncer la nouvelle bientôt.
Quelles sont, justement, les formations qui rencontrent le plus de succès auprès de vos étudiants et pourquoi ?
Tous nos programmes ingénieur rencontrent bien évidemment énormément de succès auprès des jeunes. L’équivalence des diplômes ingénieur UPM avec le diplôme d’ingénieur d’Etat marocain ne fait que renforcer cet intérêt pour ces programmes. Nous avons aujourd’hui un large de choix de programmes dont l’aéronautique, programme pour lequel nous avons obtenu l’autorisation et auquel les inscriptions sont désormais ouvertes.
La pertinence de ces programmes avec les besoins en ingénieurs au Maroc comme en Afrique explique l’engouement. Nous avons également de nouveaux programmes qui commencent à être fortement demandés, notamment dans les métiers du digital.
A l’heure de la digitalisation de l’économie de l’industrie et des services, les métiers du digital ne cessent d’évoluer et la demande en professionnels formés dans le domaine est exponentielle. Il en va de même pour l’architecture d’intérieur, programme ingénieur que nous avons démarré avec succès la rentrée dernière.
Les programmes dans le domaine de la santé connaissent également une forte affluence. Nous proposons des licences et master dont les débouchés permettent une insertion professionnelle extrêmement rapide ou de monter sa propre affaire directement après l’obtention de son diplôme.
Les formations en lien avec le Management ont toujours le vent en poupe. Pour nous adapter aux besoins de plus en plus pointus des entreprises, nous avons, dès la 3ème année de licence en Gestion Commerce, offert la possibilité à nos étudiants de choisir parmi sept parcours de spécialisations : création d’entreprise, immobilier, agroalimentaire, transport, tourisme, grande-distribution ou encore management de BTP. Nous renforçons également chaque année notre offre de spécialisations en masters.
Quant au programme de management en hôtellerie internationale que nous menons en partenariat académique et double diplôme avec Vatel France, son succès ne se dément pas depuis son ouverture en 2006. Nos lauréats opèrent à des postes de direction de service ou d’établissement, au Maroc comme à l’étranger.
Croyez-vous que l’idée d’une passerelle entre l’enseignement supérieur public et celui privé soit une chose positive, utile, voire même concevable ?
Les passerelles entre l’enseignement supérieur public et l’enseignement supérieur privé sont non seulement conseillés, mais permettent d’avoir des échanges fructueux et conduisent à une complémentarité souhaitable entre les 2 systèmes et qui ouvre un plus grand choix d’options aux étudiants intéressés. Il faut noter que les 2 systèmes doivent avoir pour vision le même objectif qui consiste à former des ressources humaines de qualité
.
Quelle importance accordez-vous à la formation d’étudiants méritants, mais désargentés ? Avez-vous une « politique sociale » (octroi de bourses, etc.) ?
Nous avons toujours prôné l’accès à l’enseignement supérieur pour tous et œuvrons pour l’égalité des chances à travers la Fondation de l’Université Privée de Marrakech. Le financement des études ne doit absolument pas être un frein.
La Fondation de l’UPM octroie des bourses d’excellence qui peuvent couvrir partiellement ou totalement les frais de scolarité des étudiants les plus méritants. Nombreux sont ceux qui en ont déjà bénéficié et se sont montrés à la hauteur de la confiance et des espoirs placés en eux.
Nous disposons également d’un service « aide au financement » qui a vocation de soutenir et d’accompagner l’étudiant ou ses parents dans le choix des différentes possibilités de financement des études à l’UPM. Il propose un panel varié d’informations, de solutions et d’outils.
Pouvez-vous évoquer l’après cursus universitaire et de formation ? quel est le taux d’employabilité de vos lauréats ?
Comme nous le disons systématiquement aux jeunes désireux de rejoindre l’UPM, la finalité réside au-delà de la simple obtention du diplôme.
La finalité, lorsque l’on entreprend des études est de s’insérer rapidement et de manière pérenne sur le marché du travail, de pouvoir vivre du fruit de son travail. C’est dans ce sens là que tous nos efforts convergent. Notre mission est de l’amener à s’insérer dans l’entreprise ou à créer de la richesse en montant sa propre entreprise.
Pour ce faire, il est essentiel d’amener sur le marché du travail des jeunes qui possèdent déjà une expérience professionnelle avérée. Les étudiants UPM construisent et enrichissent leur CV tout au long de leur cursus au sein de notre établissement.
A la fin d’un cursus traditionnel de 5 ans, ils peuvent se prévaloir d’environ un an et demi d’expérience professionnelle. Pour ceux inscrits sur des formations en alternance, cela peut aller jusqu’à deux ans et demi d’expérience professionnelle.
Cela, conjugué aux nombreux projets qui privilégient l’apprentissage par l’action et qui jalonnent le cursus de nos étudiants UPM, nous permet d’obtenir de très bons résultats en termes d’insertion professionnelle. En effet, 80% des lauréats UPM trouvent un emploi dans les trois mois qui suivent la fin de leurs études et 52,5% sont recrutés par une entreprise dans laquelle ils ont effectué un stage ou ont effectué leur tage de fin d’études.
Au-delà de la simple acquisition d’une expérience professionnelle, le développement des compétences transversales que nous travaillons avec tous nos étudiants leur permet également de se distinguer et de disposer des clés leur permettant de décrocher le sésame qu’est l’emploi.
Entretien réalisé par
Fahd YATA