L’examen de la question du Sahara marocain par la 4ème Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies a pris fin, mercredi, par l’adoption d’une résolution réitérant son soutien au processus politique mené sous les auspices exclusifs de l’ONU, afin de parvenir à « une solution politique, réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis » à ce différend régional.
Les délibérations de la Commission ont été marquées par l’appui de la communauté internationale au plan d’autonomie dans les provinces du sud et à l’intégrité territoriale du Royaume.
De nombreux intervenants des pays d’Afrique, du monde arabe, de l’Union européenne, des Caraïbes, d’Amérique latine, et du Pacifique se sont succédé sur le podium de la 4è Commission pour insister sur la nécessité de s’inspirer des recommandations du Conseil de sécurité contenues dans la résolution 2414 qui demandent à toutes les parties, particulièrement l’Algérie, de s’impliquer de bonne foi dans le processus politique, sous l’égide du Secrétaire général des Nations-Unies, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, afin de parvenir à “une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis” à ce différend régional.
Les résolutions adoptées depuis 2007, ont-ils tenu à rappeler, ont toutes mis en exergue la prééminence du plan marocain d’autonomie au Sahara, en soulignant que ce plan a le mérite de transcender les positions traditionnelles et répond aux normes internationales en matière de délégation d’autorité aux populations locales.
C’est dans ce cadre que les pays du Golfe en plus de la Jordanie et du Yémen ont insisté sur l’importance cardinale du respect « de l’unité et de la souveraineté du Maroc », en rappelant la position commune de ces pays au sujet de la question du Sahara marocain, exprimée notamment lors du Sommet Maroc-pays du Golfe à Riyad, le 20 avril 2016.
Dans la même veine, ils ont « rejeté tout acte portant atteinte aux intérêts suprêmes du Maroc, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale », en saluant le Royaume qui a contribué au processus mené sous les auspices exclusifs des Nations Unies pour parvenir à une solution durable au conflit autour du Sahara marocain.
L’initiative marocaine d’autonomie est une solution consensuelle conforme à la légalité internationale, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, tout en répondant au droit à l’autodétermination, ont-ils affirmé.
Par ailleurs, un grand nombre de pays africains ont fait part de leur appréciation à l’égard du Maroc pour les diverses initiatives que ce dernier a prises dans le sens du développement socio-économique du Sahara, en particulier les projets d’envergure et autres infrastructures qui sont mis en place dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du sud.
L’initiative marocaine d’autonomie « demeure plus que jamais un cadre approprié pour une issue heureuse et définitive » au différend régional artificiel autour du Sahara marocain, ont-ils déclaré.
Même son de cloche chez la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), groupement régional fort de 33 Etats d’Amérique latine et de la communauté caribéenne (Caricom), qui a réaffirmé son « ferme soutien » aux efforts onusiens visant à parvenir à « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » à la question du Sahara.
La Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes espère, ainsi, que les efforts multilatéraux visant à promouvoir des négociations plus intenses et plus approfondies entre toutes les parties se poursuivent sous les auspices du Secrétaire général et de son Envoyé personnel, conformément au droit international et en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité visant à trouver une solution définitive à ce conflit de longue date.
Les représentants des pays des Caraïbes ont réaffirmé leur soutien au plan d’autonomie présenté par le Maroc comme proposition « viable » pour le règlement du conflit du Sahara, saluant les efforts de développement entrepris par le Royaume dans ses provinces du Sud dans les divers domaines. Ils ont également souligné la nécessité d’avancer vers une “solution politique réaliste, réalisable et durable à la question du Sahara, fondée sur le compromis”, comme indiqué dans la résolution 2414 du Conseil de sécurité. C’est dans ce cadre, qu’ils ont mis l’accent sur le caractère “primordial” de la contribution “pleine et de bonne foi de tous les Etats voisins”. Les intervenants de cette partie du monde se sont, en outre, félicités de la participation, pour la première fois, de deux élus du Sahara marocain aux travaux du Comité spécial (C24) et à son séminaire régional et souligné l’importance cruciale du recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie.
L’initiative marocaine d’autonomie est « un pas dans la bonne direction » en vue de résoudre définitivement le conflit régional autour du Sahara, ont estimé pour leur part les pays représentant le Pacifique.
Ces pays soutiennent entièrement les efforts du Secrétaire général des Nations-Unies et son Envoyé personnel, M. Horst Kohler, dans le cadre du processus onusien visant à trouver une solution politique négociée, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, tout en se félicitant de l’invitation de l’Envoyé personnel à toutes les parties pour une table ronde, à Genève les 5 et 6 décembre 2018, et en encourageant un tel dialogue.
LNT avec MAP