Des pétitionnaires ont dénoncé, jeudi devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, le détournement par les dirigeants du polisario et leurs protecteurs en Algérie de l’aide humanitaire internationale destinée aux séquestrés des camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
La poursuite de ces détournements par les dirigeants du polisario et leurs protecteurs en Algérie met à nu encore une fois les manœuvres du polisario et sa légitimité pour représenter les Sahraouis, a souligné l’écrivain et journaliste argentin Daniel Romero, qui intervenait devant la Commission, rappelant les conclusions du rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF).
« Les rédacteurs de ce rapport ont affirmé, suite à une enquête approfondie, que les dirigeants du Polisario et du Croissant rouge algérien mènent systématiquement des opérations conjointes de détournement des aides humanitaires destinées à la population sahraouie dans les camps de Tindouf, que la majeure partie de la cargaison n’arrive jamais à sa destination et qu’elle est vendue dans le marché noir pour l’acquisition d’armes et de biens immobiliers en Espagne, au nom des dirigeants du Polisario », a-t-il précisé.
« Les cas du détournement de l’aide humanitaire commis en toute impunité par les dirigeants du Polisario ont été prouvés, documentés et condamnés par diverses organisations internationales dont le Haut commissariat aux réfugiés, le Programme alimentaire mondial (PAM), la Coordination des ONG pour les réfugiés et les immigrants (USCRI) et le syndicat espagnol Manos Limpias, entre autres », a déploré le journaliste argentin.
Pour cette raison, le recensement des populations sahraouies dans les camps de Tindouf s’impose car il est inacceptable que les appels renouvelés chaque année du Conseil de sécurité et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en ce sens restent lettre morte à ce jour, a relevé M. Romero, exhortant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU à dénoncer ces manœuvres frauduleuses et systématiques commises par le Polisario.
Même son de cloche chez le reporter photographe Gonzalo Sanchez Castellanos, qui a dénoncé devant cette commission, en tant que témoin de terrain, « le détournement systématique par les dirigeants du Polisario des fonds publics destinés à financer des projets humanitaires dans les camps de Tindouf », précisant que des plaintes ont été déposées contre le président de la coordination internationale des associations de solidarité avec le Sahara (CEAS-Sahara), José Tabuada Valdés, et des dirigeants du Polisario pour notamment le détournement d’un montant de 20 millions d’euros.
Ils sont également accusés de vendre les aides humanitaires destinées aux habitants des camps, à des pays voisins, et de falsifier des recensements, en vue de frauder des montants colossaux, a-t-il dit, notant que, « malheureusement, cette fraude continue jusqu’à ce jour, en arrosant même les travailleurs humanitaires qui sont parfois traduits en justice, comme le montre le cas récent du célèbre sociologue espagnol Oriol Homs, qui a détourné près d’un million d’euros d’aide humanitaire à d’autres fins ».
Le reporter a dit avoir eu l’occasion de visiter à maintes reprises les provinces du sud du Maroc pour faire le point de « la situation in situ » et de constater de près le développement que connait cette région et de la réalité authentique de la population sahraouie, qui vit dans la dignité, en bénéficiant des politiques économiques et sociales mises en place par le gouvernement marocain dans ces provinces sahariennes.
La 72ème session de la 4ème Commission de l’Onu se déroule en présence de juristes internationaux, d’experts des droits de l’Homme, de parlementaires, d’académiciens et d’acteurs associatifs.
LNT avec Map