Le Maroc célèbre aujourd’hui le quarante-quatrième anniversaire du déclenchement de la Marche Verte, cette glorieuse épopée d’une Nation qui se mobilisa, à l’appel de feu le Roi Hassan II, pour le recouvrement de l’intégrité territoriale du Royaume par la récupération des provinces sahariennes du Sud spoliées par le colonialisme espagnol.
Le 6 novembre 1975, 350 000 Marocaines et Marocains, armés de leur seul élan patriotique, foulèrent du pied la frontière factice de Tah, réalisant ainsi le vœu d’unité nationale matérialisé par le serment de la Marche Verte.
Depuis ce jour à aujourd’hui, malgré toutes les manœuvres, les complots, les agressions, l’immixtion de pays voisins, la propagande malfaisante, rien, ni personne n’a pu remettre en cause la réalité inscrite sur le terrain, celle de la présence légitime et irréversible de l’État marocain, à travers toutes ses institutions, militaires et civiles, dans la Saquiat Al Hamra et au Wadi Eddahab.
Mieux encore, chaque heure, jour, mois et années passée depuis 1975 ont conforté cette présence que justifient les droits inaliénables du Royaume à l’unité nationale et l’intégrité territoriale, en conformité avec l’Histoire, le Droit, mais aussi les mœurs, coutumes et traditions de notre peuple.
Conforter cette marocanité de nos provinces du Sud, expliquer le bien fondé et la légitimité du Royaume dans cette geste, n’ont guère été faciles tout au long de ces quatre décennies et plus, mais la persévérance et la foi dans la justesse de notre combat pour l’unité nationale ont permis d’enregistrer des victoires de plus en plus décisives.
Retour au statu quo ante
La dernière en date, et non la moindre, est matérialisée par la récente résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, prorogeant le 30 octobre 2019, le mandat de la MINURSO pour une période d’une année.
Cette motion, qui a été votée à une écrasante majorité, avec deux abstentions, Russie et Afrique du Sud, est une indéniable avancée de la diplomatie marocaine, sous les directives et l’impulsion du Roi Mohammed VI.
En effet, la durée de ce mandat avait été ramenée à six mois seulement, notamment parce qu’un certain John Bolton, conseiller à la sécurité du Président Trump, considérait qu’il s’agissait de faire pression par ce moyen pour accélérer le processus de règlement de ce conflit artificiel, suscité et entretenu par l’Algérie et ses mercenaires du polisario depuis 1975.
John Bolton a été remercié par le Président américain et les Etats-Unis, qui sont « le porte-plume » des projets de résolutions sur la question du Sahara, sont revenus à leur position initiale, celle d’une meilleure appréhension des enjeux, paramètres et composantes de ce conflit.
Cette résolution du 30 octobre matérialise une avancée décisive parce qu’elle revient à la situation antérieure, réaffirme les conditions d’un règlement définitif, basé sur la négociation, la bonne volonté de toutes les parties, le réalisme et le compromis.
Cette formulation est celle préconisée par le Royaume depuis longtemps et déjà affirmée lors de la présentation de l’initiative marocaine d’autonomie avancée, soumise à l’ONU en 2007.
Aujourd’hui, hormis les soutiens « automatiques » de l’Algérie, qui n’osent pas pour autant opposer un veto aux votes du CS de l’ONU, se bornant donc à la seule abstention, comme la Russie, membre permanent du Conseil, la position marocaine recueille l’assentiment d’une très large majorité d’États qui ont définitivement compris que les bases d’une solution durable et crédible ne sauraient être portées par les réclamations obsolètes de nos adversaires en faveur d’un référendum, préconisé en 1991, mais abandonné par le Conseil de Sécurité de l’ONU en 2006 déjà.
Avec le développement réel et impressionnant de nos provinces du Sud, la satisfaction prioritaire des revendications sociales de leurs habitants, la quiétude qui, globalement, les caractérise, l’organisation de conférences et manifestations sportives internationales à Laâyoune ou Dakhla, les projets infrastructurels titanesques en cours, le Royaume a fait la preuve éclatante de son engagement prioritaire pour le Wadi Eddahab et la Saquiat El Hamra et leurs habitants.
L’opinion publique internationale et la communauté des États perçoivent de mieux en mieux cette vérité, cette réalité intangible pour lesquelles le Maroc, Roi et peuple, se mobilisent depuis quarante-quatre années.
Et, ce qu’il ne faut pas minimiser, la situation régionale, notamment au Maghreb, en Afrique du Nord et au Sahel, exige de favoriser la stabilité et la sécurité et ceux qui participent réellement à sa garantie.
Voilà pourquoi il n’est pas interdit de penser que la victoire finale se rapproche de jour en jour pour le Royaume et sa juste cause.
La dernière résolution du Conseil de Sécurité en est une preuve incontestable, comme en atteste d’ailleurs le dépit exprimé par les séparatistes du polisario et ceux qui les actionnent.
Fahd YATA