vague dans l’Océan Pacifique
© AFP Brian Bielmann

3ᵉ Conférence des Nations unies sur l’Océan, le Maroc veut porter la voix de l’Afrique

3ᵉ Conférence des Nations unies sur l’Océan, le Maroc veut porter la voix de l’Afrique

Par LNT
vague dans l’Océan Pacifique
© AFP Brian Bielmann

Le Royaume du Maroc prendra part, du 9 au 13 juin à Nice, à la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3), en co-présidant, aux côtés de la France, le sommet « Afrique pour l’Océan ». Cette rencontre de haut niveau vise à mettre en avant les perspectives du continent africain en matière de développement durable de l’économie bleue.

L’objectif de ce sommet est de favoriser la mise en place de partenariats stratégiques dans le domaine océanique, en mettant l’accent sur des solutions adaptées aux spécificités régionales. Les discussions porteront notamment sur la gouvernance des ressources marines, la gestion durable des pêches, la connectivité maritime et l’accès aux financements pour des infrastructures résilientes.

En amont de cette conférence, un atelier préparatoire s’était tenu à Bouknadel, dans la région de Rabat, sous l’initiative de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et en partenariat avec l’ambassade de France au Maroc. Cet atelier a permis de renforcer la coordination entre les différents acteurs africains et de valoriser les initiatives existantes, en vue d’une participation structurée à l’UNOC-3.

À cette occasion, les participants – représentants de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile, du monde académique ainsi que de la jeunesse engagée – ont formulé un ensemble de recommandations autour de trois priorités : l’amélioration des connaissances scientifiques sur les océans, la mobilisation des financements pour l’économie bleue, et la préservation des écosystèmes marins à travers des mécanismes de gouvernance inclusifs.

Lors de son intervention, la secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, Mme Zakia Driouich, a rappelé les principaux axes de la feuille de route marocaine pour l’économie bleue, qui comprend notamment un cadre juridique intégré, des plans d’aménagement des pêcheries, le développement des Aires Marines Protégées, et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Elle a souligné l’importance d’une coordination africaine pour faire valoir ces enjeux à l’échelle internationale.

Le Maroc a également été parmi les premiers États à ratifier l’accord international sur la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales (BBNJ), démontrant ainsi son engagement en faveur d’une gestion durable des ressources marines, en cohérence avec l’Objectif de développement durable n°14 consacré à la vie aquatique.

La Conférence de Nice, coorganisée par la France et le Costa Rica, ambitionne d’accélérer les engagements en matière de protection et d’utilisation durable des océans. Parmi les priorités mises en avant figurent la ratification du traité BBNJ, la décarbonation du transport maritime, la promotion de la pêche durable et la réduction de la pollution marine.

D’après les organisateurs, plus de 50 chefs d’État et de gouvernement ainsi que près de 1.500 délégués représentant quelque 200 pays sont attendus. La conférence comprendra 10 sessions plénières, 10 tables rondes thématiques, une zone réservée aux délégations officielles et plusieurs forums parallèles.

Le programme prévoit des échanges autour de sujets majeurs tels que l’impact du changement climatique sur les océans, la hausse du niveau des mers, la préservation de la biodiversité marine et la lutte contre la surpêche. Ces discussions s’inscrivent dans la dynamique du Cadre de Sendai 2015-2030 et visent à renforcer la résilience des pays face aux pressions environnementales croissantes.

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