Source : MAP
A Tanger et lors de ces assises, il a été question des véritables problématiques qui freinent, entre autre, le développement de la chose locale. On trouve à ce niveau la grande problématique de la pénurie d’eau.
Ainsi, les participants à un atelier organisée dans le cadre de cette 2ème ont appelé à la fédération des efforts des régions afin de relever les défis liés au stress hydrique au Maroc. Lors de cet atelier, initié sous le thème « La sécurisation de l’approvisionnement en eau dans le contexte du stress hydrique, les défis actuels et les perspectives », ils ont mis l’accent sur l’importance majeure des projets lancés dans le domaine d’approvisionnement en eau, notamment les projets d’interconnexion des bassins et de gestion intégrée des ressources hydriques, à même de remédier à la problématique du déficit en eau potable et d’irrigation dans certaines régions. Les intervenants ont, en outre, mis en avant les divers projets réalisés par les régions et les départements ministériels concernés, avec pour objectif de mobiliser les ressources en eau nécessaires et faire face aux défis liés à l’évaporation des eaux des barrages et à la protection contre les dangers d’inondations. Dans ce cadre, le président du Conseil de la région Fès-Meknès, Abdelouahad El Ansari, a souligné l’impératif de traiter la question du stress hydrique dans les différentes régions du Royaume en tant que « phénomène structurel », ainsi que de renforcer la solidarité entre celles disposant de ressources en eau abondantes et celles qui en manquent. Il a pointé du doigt les différentes contraintes et défis liés à la surexploitation des eaux souterraines, à la pollution des vallées causée par les activités industrielles et à l’adoption de certaines cultures hydrovores.
S’agissant des programmes et mécanismes adoptés pour la gestion de l’eau au niveau de la région Fès-Meknès, M. El Ansari a fait savoir qu’ils portent notamment sur l’accélération de la construction des barrages et des lacs collinaires et la réalisation de puits et de forages pour assurer l’approvisionnement en eau potable des zones enclavées. Pour sa part, le président du conseil de la région de Béni Mellal-Khénifra, Adil Barakat, a estimé que le changement climatique a considérablement affecté les ressources en eau de la région, notant que la station de dessalement d’eau de Jorf Lasfar, fournira non seulement de l’eau pour les activités industrielles de l’OCP, mais aussi de l’eau potable pour les villes de toute cette région. Parmi les principaux projets liés à la gestion de l’eau dans la région, figure le projet de l’OCP pour le traitement des eaux usées, l’irrigation des espaces verts et la préservation des ressources en eau, a ajouté M. Barakat, insistant sur l’importance de l’interconnexion des bassins hydrauliques pour promouvoir les activités agricoles et garantir l’approvisionnement de la population en eau potable. De son côté, le DG de l’ingénierie hydraulique au ministère de l’Équipement et de l’Eau, Abdelaziz Zerouali, a fait remarquer que la politique menée en matière de gestion d’eau a permis de réaliser plusieurs acquis, grâce à d’importantes infrastructures hydrauliques, notamment les barrages, les ouvrages de dérivation des eaux, les puits et forages pour l’exploitation des eaux souterraines, les stations de dessalement de l’eau de mer et les stations d’épuration des eaux usées. La nouvelle stratégie de l’eau du ministère, a-t-il précisé, repose sur six piliers liés à la gestion et au développement de l’offre, à la gestion de la demande en eau et à sa valorisation, à la protection des ressources hydriques et à la préservation de la nature, à la réduction de l’impact des risques liés au changement climatique, à la modernisation de l’administration et à la qualification des ressources humaines.
Par rapport à cette problématique majeure du stress hydrique, le Souverain a indiqué dans sa lettre aux participants à cette 2ème édition que le problème du stress hydrique interpelle sans aucun doute l’ensemble des acteurs concernés, y compris les Régions et les collectivités territoriales qui sont appelés à faire preuve de sérieux et à mutualiser leurs efforts pour y remédier : « A cet effet, il faut, non seulement mettre à disposition des équipements hydrauliques, pour importants qu’ils sont, mais aussi instaurer une gouvernance de l’eau afin de renforcer l’approche intégrée de la politique publique dans le domaine de l’eau », a précisé le Souverain, tout en soulignant que « ce constat est d’autant plus vrai que la lutte contre le stress hydrique constitue un préalable essentiel à un développement territorial durable ».
H.Z